Welcome to log-the-web, an ongoing research on geocitites websites
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30-05-2025
J'ai donc acheté Vibe Lore Core, esthétique de l'évasion numérique la semaine dernière et est commencé cette lecture avec grand enthousiasme (merci Enora pour la reduc'). J'ai commencé à mettre 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 marques-pages roses fluos, et j'en suis qu'à la page 79................. Bref, hier soir j'étais tranquillement en train de lire la page 71, et l'autrice fait référence à un livre qui s'appelle Wasting Time on the internet de Kenneth Goldsmith. Je me reconnais vachement là-dedans... ce monde est tellement infini, il m'aspire comme une petite mouche.Je reviens sur les précédents marque-pages mis quelques jours plus tôt, page 34, j’ai souligné : « le passé devient accessible grâce à la construction d’archives au format numérique, sans cesse plus importantes. Lorsque le répertoire entier des expressions culturelles est accessible avec une si grande facilité, la ligne du temps semble soudainement devenir un trajet que l’on peut parcourir, une étagère sur laquelle se hisser, une base de données à explorer pour récupérer des mots, des images et des sons qui, autrement, seraient perdus.».
« Daniel Lopatin y fait écho, en 2009, à travers une interview donnée sur sa chaîne sunset corp, dans l’une des premières vidéos : « il n’est donc pas surprenant que, parmi ceux qui travaillent dans le champ de l’art à l’âge des sciences de l’information, beaucoup se sentent comme des archivistes; des anthropologues et des voyageur·euses dans le temps. Nous avons été littéralement doté·es de tout le nécessaire pour voyager sans contraintes à travers le temps, grâce à l’art et à la science.»». Ok, that’s littéralement me.
S’en suis une succession d’autres passages soulignés : « Lopatin (comme Ferraro) occupe un rôle important dans l’essai Rétromania de Simon Reynolds, qui, dès 2010, a essayé de faire une analyse méthodique de notre obsession pour le passé culturel récent. »
« Svetlana Boym dès 2001, dans son premier essai intitulé The Future of Nostalgia. « La nostalgie elle-même possède une dimension utopique, seulement celle-ci n’est plus tournée vers le futur. Souvent, la nostalgie n’est même pas tournée vers le passé mais vers des chemins de traverse. »». Je suis toujours sur cette même double-page, je remonte sur un passage qui parle d’un ouvrage de Mark Fisher. « l’hantologie que Mark Fisher à étudiée dans son essai Spectres de ma vie, une référence incontournable pour comprendre comment la culture contemporaine perçoit le temps et notre incapacité à imaginer un futur qui soit sensiblement différent, aujourd’hui comme hier. » Quatre refs en seulement deux pages, je ne sais pas comment je vais m’en sortir à la fin de ce bouquin.
14-05-2025
Un copié-collé de notre pad "table ronde" : un moment où chacun·e parle d'un ou de plusieurs projets en cours, thx pour les nombreux retours, je me nourrie de vous.
Question de légitimité témoignages de VSS
Enora : pas forcément s'approprier si on visibilise juste les propos, déjà c'est important de reprendre tels quels les contenus sans changer le fond mais si
Maëlle : ça dépend du médium, base principe d'internet, sorte de liberté qui se perd de plus en plus, idée= répendre de la manière la plus simple du contenu, donc si édition + site sourcé c'est bien
Emmi : usage intéressant internet pour se confier, aller chercher du web
Maëlle : projet peut être sur la façon dont l'entraide s'organise sur internet
phase de recherche : montrer que ça a existé
Emmi : chercher si gens ont fait de la recherche sur ce projet
Capu : rémoignage d'une époque début internet, on poste des choses et on sait pas ou ça va se terminer, donc intéressant de faire une archive de cette époque qui témoigne de cette époque où elles voullaient dire des choses mais n'avaient pas d'espace pour
Emmi : à l'époque internet = endroit physique car c'était chez nous, côté refuge chez nous
Maëlle : notion de mutation des groupes militants des collectifs, le fait qu'internet mtn soit moins propice au collectif
Emmi : aussi meufs qui parlent de plein de trucs ; internet comme espace feminin qui va à l'encontre des stereotypes qu'on a (mec cis het geek gamers)
Emmi : aujourdhui espaces en lignes réservés aux minorités de genre n'éxistent plus
Maëlle : internet comme si c'était un groupe, un moyen de faire société sur internet pas physiquement
Emmi : est ce que possibilité de commenter, communiquer?
Zizou : souvent les gens laissaient leurs mails & un livre d'or (-> essayer de retrouver les codes?)
Emmi : ici spécial parce que gens qui se présentent
Maëlle : intéressant badges reliés à des assos = mindmap de cette asso, combler des trous avec fiction
Emmi : il faut trouver un angle d'approche
Enora : ce genre de trucs est encore présent sur reddit
Maëlle : workshops micro-nations avec des nations
Enora : livre évolution internet depuis années 2000 : Vibe Lore Core, esthétique de l'évasion numérique, Valentina Tanni
Carla : intéressant lien avec metoo
Emmi : différence avec metoo car ici béguinage entre soi de femmes, groupes de parole, texte Gossiping Is Not (Just) Bitching d'Auriane Preud'homme, côté sous-terrain
15-04-2025
Hello, bonjour, this is a website pour documenter ma recherche à travers les vieux sites web Geocities. Comme un carnet de bord pour laisser une trace de tout ça quelque part. Pas trop envie de me prendre la tête alors on va rester simple et spontannée et make some fun.
Ce week-end j'ai donc découvert les archives des sites web Geocities; ou plutôt ai-je plongé dedans la tête la première et ça a duré 72h le temps d'éponger le Wellesley neighborhood qui est, je cite "A community for women. Added March 1997.". Comme une sorte de non-mixité choisie. Ce qui est encore plus passionant -et terrifiant- c'est que j'ai tout de suite remarqué plusieurs catégories de sites ayant des points communs en voici quelques-uns:
En faisant ces regroupements, j'ai eu l'envie de documenter tout ça. Jsp pour qui je me prends lol. Y'a quand même une partie de moi qui me dit que c'est peut-être innaproprié de faire ça ? Je ne sais pas comment me positionner. Je trouve ça quand même hyper intéressant de voir, à travers ces sites, une histoire du début du web, et de la réalité de ces années-là. Et qu'est-ce que c'est que de crée un site web dans les années 90/2000 et raconter sa vie comme dans un journal intime ? Y'a un truc de politique à faire ça, l'intime/le politique qui sont liés.
Brève histoire, (thx Wikipedia) Geocities était un service d'hébergement web gratuit fondé à la fin de l'année 1994, racheté par Yahoo en 1999. Il permettait aux utilisateuxrices de créer et de publier des sites web gratuitement et de parcourir les sites web selon leur thème ou intérêt. Il a été actif jusqu'en 2009. À vérifier sérieusement mais je crois qu'il a très probablement fermé de part l'ascension de Facebook et du début des réseaux sociaux : il n'était plus rentable et s'est fait bouffé par les GAFAM.
➢ 𝓡EFERENCES
✎ Mark Fisher, Spectres de ma vie. Écrits sur la dépression, l'hantologie et les futurs perdus, 2021
✎ Svetlana Boym, The future of Nostalgia, 2002
✎ Simon Reynolds, Rétromania, Comment la culture pop recycle son passé pour s'inventer un futur, 2012
✎ "Daniel Lopatin of Onehtrix Point Never", Impose Magazine, 2009
✎ Kenneth Goldsmith, Wasting Time on the Internet, 2016
✎ Auriane Preud'homme, Gossiping Is Not (Just) Bitching, 2022
✎ Valentina Tanni, Vibe Lore Core, esthétique de l'évasion numérique, 2025